Le fléau des acouphènes touche aujourd’hui presque 20% de la population nationale française. Face au manque d’information, tant auprès des personnes touchées, qu’auprès des professionnels; il est important d’être correctement pris en charge et écouté face à ce problème. Araujo & Lorio (2016), ont étudié l’apport des prothèse auditives sur les acouphènes, et pourquoi s’équiper devient une nécessité, notamment grâce à l’impact cérébral et cortical positif que cela peut provoquer. Malgré tout ce que l’on peut lire et entendre, j’aime à rappeler que la cause principale de l’acouphène est la dégradation auditive. Quelque soit son importance, et même si celle-ci n’est pas toujours mesurable - l’audiogramme ne dit pas tout - la dégradation auditive est une des cause les plus répandue à la genèse de l’acouphène. Plus précisément, l’acouphène est une conséquence de la dégradation auditive, qui, suite à la déprivation sensorielle qu’elle crée, doit se réorganiser « neuronalement » afin de la compenser. Les réseaux de neurones qui codaient les fréquences perdues se retrouvent donc sur-sensibilisés, et perçoivent les décharges spontanées du nerf auditif comme étant dans sons. On peut aussi voir une hyperactivité des noyaux du tronc cérébral (cochléaires, colliculus inférieur, etc.), chargés de relayer le signal électrique jusqu’au cortex. On parle alors ici d’augmentation du « gain central » (figure 1). Sachant que le nerf auditif inhibe normalement l’activité des noyaux du tronc cérébral grâce à son activité spontanée. Une hyperactivité induit alors une diminution de cette activité spontanée, se traduisant par une levée de la boucle d’inhibition qu’exercent normalement les noyaux du tronc cérébral sur la cochlée. Il n’y a donc plus d’atténuation des décharges bio-électriques du nerf auditif reçues par les NC.2 schéma DCN et pA (carnet) La solution choisie pour calmer l’impact des acouphènes (physiologiquement et psychologiquement), est aujourd’hui l’association d’une prise en charge thérapeutique par la psychologie ou sophrologie, appliquant des techniques calibrées à l’acouphène, ainsi qu’une réhabilitation et rééducation auditive via l’appareillage auditif. En quoi l’appareil auditif peut-il alors jouer un rôle indispensable dans le réduction des acouphènes, sur sa perception et son impact ? J’ai choisi ici un article de Tiago de Melo Araujo et Maria Cecilia Martinelli Lorio (2016) publié dans le Brezilian Journal of Otorhinolaryngology sur les effets de l’amplification du son dans la perception de l’acouphène et de la perte auditive chez les personnes âgées entre 60 et 70 ans (presbyacousie légère à modérée). |
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